
EDC Las Vegas 2025 : Une édition hors du temps
Du 16 au 18 mai 2025, plus de 500 000 festivaliers venus du monde entier se sont retrouvés au cœur du Las Vegas Motor Speedway pour vivre une nouvelle édition de l’Electric Daisy Carnival, le plus grand festival de musique électronique en Amérique du Nord. Cette année, EDC Las Vegas 2025 a placé la barre plus haut que jamais : nouvelle scénographie, innovations technologiques époustouflantes, et une programmation toujours plus audacieuse.
Retour sur trois jours d’extase, de basses, de lumière et d’amour sous les néons du désert.


Kinetic Field : l’ère de Metropolis
Dès les premiers pas sur le site, une chose saute aux yeux : la Kinetic Field, la scène principale, a subi une transformation monumentale. Son nouveau thème, baptisé Metropolis, plongeait les festivaliers dans une ville du futur, à mi-chemin entre cyberpunk, utopie technologique et architecture monumentale.
De gigantesques buildings lumineux encadraient la scène, surplombés de statues cinétiques mouvantes symbolisant l’humanité et l’intelligence artificielle en harmonie. Mais le clou du spectacle, chaque soir, ce fut les shows de drones et biensur les Feux D'Artifices qui sont la marque de fabrique de ce festival mythique !

Pendant les trois nuits du festival, des centaines de drones lumineux ont envahi le ciel de Las Vegas, dans une chorégraphie synchronisée à la musique. Les formes prenaient vie : cœurs battants, symboles EDM, visages d’artistes, messages d’amour pour le public… L'émotion était palpable.
Lors du set d’Alesso sur la Kinetic Field, le vendredi soir, le spectacle a atteint son apogée. Alors qu’il jouait ses classiques comme Under Control ou Heroes, les drones formaient les lyrics au-dessus de la foule. Un moment suspendu dans le temps, entre rêve et réalité.

Quantum Valley : le temple des progressions hypnotiques
2025 a aussi marqué un nouveau chapitre pour la Quantum Valley, la scène dédiée aux sonorités progressives et Trance.
Entièrement redessinée, elle proposait une ambiance plus immersive que jamais : écrans LED panoramiques, mapping 360°, lasers fluides et une spatialisation sonore impressionnante. Cette nouvelle version a accueilli une programmation d’exception, en réunissant quelques-uns des maîtres de la scène mélodique mondiale :
Pryda, le mystérieux alias d’Eric Prydz, a offert un set rare et cérébral, explorant les textures sonores et les montées progressives pendant 90 minutes de pur voyage mental.
Miss Monique a confirmé son statut d’étoile montante, enchaînant les tracks aux vibes éthérées dans une ambiance cosmique.
Korolova, l’Ukrainienne au son incisif, a électrisé la foule avec ses drops puissants et émotionnels.
Et Argy, fidèle à son style, a proposé un set à la croisée des genres, entre mysticisme et techno brutale.
Quantum Valley a su proposer un vrai espace de déconnexion au sein du tumulte d’EDC : un lieu pour fermer les yeux, danser sans retenue, et se laisser transporter.

Neon Garden : la techno à ciel (presque) ouvert
Toujours aussi fidèle à son ADN, la Neon Garden s’est imposée comme le repaire des aficionados de techno et de house underground. Cette année, le design a été revu avec un toit semi-ouvert qui laissait filtrer les lumières du désert tout en créant une ambiance semi-industrielle, immersive et magnétique. Un véritable cocon pour plonger dans des sets aussi profonds que percutants.
Tout au long du week-end, la scène a vibré au rythme de noms incontournables comme Amelie Lens, Hot Since 82, The Martinez Brothers B2B Loco Dice, ou encore Beltran et Dennis Cruz, pour une vibe house groovy et implacable. Blond:ish, Carlita et Airrica ont apporté un souffle plus organique et spirituel, tandis que Skepta Más Tiempo a su surprendre en fusionnant bass music et techno.
Le moment fort ? Un closing sauvage avec Nico Moreno B2B I Hate Models, entre rage industrielle et émotion brute, dans une euphorie totale. Une scène exigeante, intense, qui continue de prouver qu’à EDC, l’underground a toute sa place sous les projecteurs.

Wasteland : l'empire de la hard music s'élargit
Historiquement consacrée au hardstyle, hardcore et raw, la scène Wasteland a une nouvelle fois secoué les âmes les plus endurcies du festival. Mais cette année, une nouveauté audacieuse a marqué les esprits : pour la première fois, le vendredi soir a été dédié à la hard techno.
Une décision saluée par le public, qui a vu défiler des sets brutaux et industriels dès la tombée de la nuit. Le décor post-apocalyptique de Wasteland, avec ses murs de feu et ses structures métalliques rouillées, s’est parfaitement marié à cette esthétique techno rave underground. Le reste du week-end a bien sûr été l’occasion de retrouver les plus grandes pointures du hardstyle, dans une ambiance de pure déflagration sonore.

Basspod : le royaume du son qui cogne
La scène Basspod, bastion des amateurs de dubstep, riddim et drum’n’bass, a tenu son rang en accueillant les plus gros noms de la bass music mondiale. Parmi les moments forts : les sets de Netsky, qui a apporté une vibe DnB élégante et percutante, ou encore Infekt, dont les drops abyssaux ont retourné le dancefloor.
En marge de la programmation, une annonce excitante a également été faite : en 2026, pour célébrer les 30 ans d’EDC, la Basspod changera totalement de design. Un renouveau très attendu pour cette scène emblématique du festival, réputée pour son énergie brute et sa scénographie en perpétuelle mutation.

Cosmic Meadow : le poumon chill & spectacle
Située dans le creux naturel du Speedway, la Cosmic Meadow offre une ambiance à part : plus relax, plus étendue, mais tout aussi explosive. Cette année, elle a été le théâtre de moments à la fois puissants et intimes.
Parmi eux, le set monumental de Gesaffelstein, à l’esthétique noire, froide et magnétique. Peu avant, DJ Snake avait pris possession du terrain pour une session hip-hop improvisée, surprenant les fans avec un côté plus raw et street.
Autre moment fort : le B2B d’Alison Wonderland et Kaskade, alliance improbable mais diablement efficace, mêlant douceur émotionnelle et drops massifs dans une vibe presque spirituelle.

Stereo Bloom : la scène des curieux et des selectas
La Stereo Bloom continue de jouer un rôle de dénicheur de pépites. Cette année, elle a mis à l’honneur les sons house, deep et tech les plus stylés du moment, dans une ambiance à la fois intimiste et ultra qualitative.
Parmi nos favoris : le set envoûtant de Maz, figure montante de la scène brésilienne, et celui de Walker & Royce, qui ont enchaîné les grooves funky et décadents avec une aisance folle. Mais la grande surprise de ce week-end a été le passage de Francis Mercier, véritable alchimiste du son afro-house, qui a transporté le public dans un voyage sonore riche en émotions, mêlant spiritualité et puissance rythmique.
Stereo Bloom confirme année après année qu’elle est la scène des connaisseurs, là où l’on découvre avant tout le monde les sons de demain, portés par des artistes au flair exceptionnel.

Circuit Grounds : le temple du grand spectacle
Impressionnante comme toujours, la Circuit Grounds est la scène qui mélange le mieux puissance visuelle, son et scénographie futuriste. Avec ses tours d’écrans LED monumentales, ses explosions de feu et ses projections à 360°, elle a offert des shows hallucinants tout au long du week-end.
Des artistes comme Mau P, Max Styler, Layton Giordani, Tchami & Malaa ont transformé la scène en club géant à ciel ouvert. Et que dire du set de Tiësto, qui, avant son closing sur la Kinetic Field, a également enflammé le Circuit Grounds avec un show plus punchy et club. Cette scène reste la préférée des fans de tech house, techno punchy et bassline sexy.

Ubuntu, Bionic Jungle & Art Cars : les scènes intimistes, mais inoubliables
Parce qu’à EDC, chaque coin du festival peut devenir un moment de magie, on n’oublie pas ces scènes plus petites, plus confidentielles, mais qui offrent une qualité artistique exceptionnelle et des atmosphères incomparables.
Ubuntu : la nouvelle scène dédiée à l’Afro House
Parmi les nouveautés 2025, la création de la scène Ubuntu a marqué un tournant symbolique et musical. Dédiée aux vibrations afro house, amapiano et sonorités organiques, elle a reflété l’ouverture d’Insomniac à des esthétiques en pleine expansion.
L’ambiance y était chaleureuse, presque spirituelle. Percussions tribales, chants ancestraux, basses profondes et mélodies envoûtantes ont offert aux festivaliers une parenthèse dansante entre la terre et le ciel. Une vraie réussite, à reconduire.
Bionic Jungle : l'expérience immersive au cœur de la nature
Discrète mais incontournable, la Bionic Jungle a plongé les danseurs dans un univers végétal, apaisant et sensoriel. Entourée d’arbres lumineux et d’installations organiques, cette scène a accueilli des sets downtempo, tribaux et profondément groovy.
C’était l’endroit parfait pour recharger ses émotions, danser au rythme du cœur, et se laisser porter par des sons hypnotiques dans un décor presque chamanique. Un espace de reconnexion, rare et précieux dans l’effervescence du festival.
Art Cars : les scènes roulantes aux quatre coins du circuit
Enfin, les légendaires Art Cars ont comme toujours assuré le spectacle là où on ne l’attendait pas. Dissimulés aux quatre coins du circuit automobile, ces véhicules transformés en scènes mobiles ont été le théâtre de sets surprises, B2B improvisés, et apparitions spontanées.
Du riddim en pleine nuit sur un camion en feu, à une session house en petit comité à l’aube, les Art Cars incarnent l’esprit underground et libre d’EDC. C’est souvent là que l’on croise les DJ venus faire la fête en toute discrétion, pour le plaisir pur de jouer.

Nos sets coups de cœur du week-end
Dans un festival aussi vaste et varié, chaque expérience est unique. Mais voici une sélection de moments qui, selon nous, ont marqué l’histoire de cette édition 2025 :
DJ Snake sur la Kinetic Field
Le Français a enflammé la scène principale avec un set ultra-énergique, fusionnant bass, house, trap et EDM. Sa manière de dialoguer avec le public, ses drops agressifs et son sens du spectacle ont fait vibrer chaque centimètre carré du Speedway.
Alesso et le show de drones
Comme mentionné plus tôt, son set du vendredii soir restera comme un moment de pure magie. Mélancolie, euphorie et technologie ont fusionné dans un moment hors du commun.
DJ Snake en mode hip-hop sur la Cosmic Meadow
Pendant que les équipes préparaient l’énorme dispositif visuel de Gesaffelstein, Snake s’est offert un moment spontané, au milieu du public, en envoyant un set hip-hop ultra chill, old school et groovy. Un retour aux sources imprévu, dans une ambiance intimiste, presque "block party" au cœur de Vegas.
Tiësto et son set "In Search Of Sunrise" en closing du dimanche
Tiësto a surpris tout le monde en revenant à ses racines trance. Son set de clôture a été une ode à la nostalgie, à l’euphorie des premières heures de l’EDM, tout en embrassant une esthétique lumineuse, douce et introspective. À 5h30 du matin, sous les premières lueurs du jour, c’était tout simplement le final parfait.

L’univers magique de Downtown EDC & Pixel Forest : deux expériences uniques au cœur d’EDC
Parce qu’EDC, ce n’est pas seulement des scènes grandioses et des DJ sets survoltés, le festival offre aussi une expérience immersive à 360° avec des espaces aux ambiances très différentes.
Au centre du festival, Downtown EDC est un véritable village alternatif psychédélique où les festivaliers peuvent faire une pause, recharger leurs énergies ou vivre des moments complètement insolites. On y retrouve des chapelles pour des mariages express, des salons de tatouages, des stands de jeux vintage, des bars à thème, des installations interactives et même des performances d’artistes de rue. C’est aussi l’endroit parfait pour chanter dans un karaoké déjanté, explorer des décors surréalistes, ou simplement se poser dans une ambiance chill, loin du tumulte des scènes principales.
Juste à côté de la scène Neon Garden, Pixel Forest offre une toute autre expérience, dédiée aux passionnés de gaming rétro. C’est un espace où l’on peut jouer sur d’anciennes bornes d’arcade, avec des classiques comme Tetris, Pacman, et bien d’autres jeux vintage. Une bulle ludique idéale pour se détendre et s’amuser entre deux sets.
Entre Downtown EDC et Pixel Forest, le festival propose ainsi un éventail d’expériences variées, où chacun trouve son coin de paradis pour vivre EDC autrement, avec le sourire aux lèvres et les yeux pleins d’étoiles.

Bilan : un EDC 2025 entre innovation, émotion et communauté
EDC Las Vegas 2025 a réussi un exploit rare : se renouveler sans se trahir. En ajoutant de nouveaux concepts scénographiques, en misant sur la technologie (comme les drones), et en poussant encore plus loin la diversité musicale, le festival a offert une expérience complète.
Mais au-delà des shows et des décibels, ce qui fait la magie d’EDC, c’est sa communauté. Ces centaines de milliers de rêveurs, costumés, bienveillants, venus pour partager l’amour de la musique et de la vie.
EDC, ce n’est pas juste un festival. C’est une utopie temporaire, une ville dans la ville, où tout devient possible. Et cette édition 2025, avec sa Metropolis futuriste, ses shows spectaculaires et ses moments d’humanité pure, restera une référence absolue dans l’histoire de la scène électronique mondiale.
Merci à Insomniac Events
Nous tenons à adresser un immense merci à Insomniac Events et à toute l’équipe derrière EDC Las Vegas pour nous avoir permis de couvrir cette édition 2025. Grâce à leur confiance, nous avons pu vivre de l’intérieur cette incroyable aventure, explorer chaque recoin du festival, et partager avec vous la magie d’un week-end inoubliable sous le ciel électrique du Nevada.
Leur dévouement, leur vision artistique et leur capacité à repousser les limites de l’expérience live font d’EDC bien plus qu’un simple festival : c’est un monde à part, un rêve éveillé, un repère pour toute une génération.
Merci pour la magie. Merci pour la musique.
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